Hot Love Disaster (Cécile Chomin), un vrai moment de détente.

Auteur: Cécile Chomin

Date de parution: 1er mars 2016 (format poche)

Editeur : Harlequin HQN
Genre: Comédie / Chick-lit
320 pages

 

Hot, comme Fabien – à moins que ce soit Francis ? Impossible de retenir ce fichu prénom ! –  le brun ténébreux, et accessoirement lieutenant de police, que je suis contrainte et forcée de suivre pour trouver l’inspiration pour mon prochain best seller (message à mon éditeur : je te hais). Absolument pas mon genre en temps normal, mais j’avoue que je ne suis pas insensible à son côté bad boy. Lui, par contre, ne peut pas sentir les femmes de caractère : ça promet.

Love, comme la comédie que mon beau flic et moi nous apprêtons à jouer. Car Félix – Florian ? – souffre de la même malédiction que moi, à savoir : une mère atrocement pressée de le caser. Et puisque l’enquête nous oblige à migrer dans le sud familial pile à la période des fêtes, nous avons convenu de nous faire passer pour un couple.

Disaster, parce que la vie, quand c’est compliqué, c’est tellement plus marrant ! Du coup, en plus de tout ça, il se trouve que j’ai parié avec ma meilleure amie Lydia et son mâle attitré que je ne coucherai pas avec Ferdinand – Fabrice ? Je peux le faire, je peux tenir. Enfin... tant qu’il n’enlève pas son tee-shirt.

Après mon coup de cœur pour Hot Love Challenge, que je vous présentais ICI, j'ai dévoré avec plaisir ce second tome, tout aussi pétillant et désopilant.

Nous retrouvons Maïa Tournan, la meilleure amie parisienne de Lydia, écrivain. Face au syndrome de la page blanche, Jules Lioncourt, son éditeur, la pousse à s'éloigner de ses romances historiques et à se renouveler, en écrivant un roman policier. Alors quoi de plus logique que de suivre l'enquête d'un vrai policier pour trouver l'inspiration? Et quoi de plus logique pour Jules que de suivre François Schwartz, lieutenant de police à Paris,  qu'il a déjà rencontré lors d'une soirée, et qui n'est autre que le frère de Sophia, l'amie de Lydia, la mariée du premier volume. Vous suivez ?

Mais ni l'un ni l'autre n'est ravis de cette situation et n'a vraiment envie de cette proximité forcée. François, en pleine enquête, attend sa mutation pour Montpellier et n'a pas envie d'avoir un écrivain dans les pattes, mais sa hiérarchie lui met la pression pour redorer un peu l'image de la Police. Et Maïa n'a pas le choix que de se plier à la volonté de Jules. (Elle a pourtant la volonté, après ce roman, de ne plus se laisser dicter sa conduite face à ses choix d'écriture)

Cette situation fait bien rire leurs amis respectifs, qui vont les pousser malgré eux à un jeu de pari... entraînant des situations drôlissimes.

Les voila donc tous les deux partis pour le sud de la France, où François doit poursuivre son enquête. Il y retrouve sa famille, et face à la pression de sa mère pour qu'il se case, Maïa et lui vont se lancer dans la comédie du couple amoureux. Maïa subit une pression identique, sa famille est dans le sud également, chacun s'y retrouve finalement mais cela entraîne évidemment des malentendus et des scènes rocambolesques.

J'ai accroché tout de suite à ses deux personnages, qui ont beaucoup de points communs, et des caractères similaires: leurs tempéraments forts, ils ne se laissent pas faire, ils ont été tous deux blessés en amour par le passé et ont peur de s'engager. Maïa a un côté un peu "chiante" mais très attachante, et François est un peu "brut" mais plus touchant qu'il peut paraître.

Sans compter sur les amis qui sont là pour pimenter un peu leur cohabitation, même à distance. Mention spéciale pour l'excentricité de l'éditeur Jules, haut en couleur.

Comme pour le premier volume, la fin est prévisible, mais l'écriture fluide, drôle et légère nous entraîne au rythme de leurs réparties et de leur franc-parler et on prend goût à suivre leurs évolutions et leurs émotions. Ne pas se dévoiler et décevoir leurs familles, résister à la tentation, se supporter, s'attirer encore... Ce volume est écrit à deux voix, j'ai beaucoup aimé de suivre à tour de rôle le point de vue de Maïa et celui de François. en alternant des chapitres aux titres qui vont par paire (clin d’œil de l'auteur?): Elle et Lui, Vénus et Un  Mars et ça repart, Cléopâtre et César, Chouchou et Loulou...

L'attirance entre les deux personnages est plus que palpable mais aucun des deux ne veut céder (pari oblige), mais c'est sans compter le rôle non négligeable du chat dans cette histoire. Châtaigne de son vrai nom, renommé "La Teigne" à cause de son comportement sournois et voleur. il joue un rôle important dans le rapprochement entre Maïa et François. Il faut dire que ce chat a un goût prononcé pour les sous vêtements féminins ou alors il est fétichiste! 

Ce chat apporte une vrai dose de bonne humeur à l'histoire, on rit de ces actes "malveillants " mais qui entraîne nos deux héros à se parler, se chercher, s'apprivoiser... Finalement, on l'adore ce chat, non ?

Je retrouve également avec plaisir les personnages de Lydia et de Julien, qui nous donnent de leurs nouvelles. D'ailleurs, l'auteur a choisi de faire parler Lydia dans le préambule, et on commence le roman avec le même aspect que que pour le premier volume, la bonne copine qui nous raconte une histoire et c'est encore Lydia qui clôture dans l'épilogue qui nous promet une suite des plus sympathiques !

J'ai passé un excellent moment de lecture autour des ces personnages un peu foufous mais à l'histoire toujours réaliste. Il a manqué peut être un peu plus de développement autour de l'enquête policière, qui est finalement peu abordée.

Les situations drôles s'enchaînent pour une lecture détente comme je les aime.

" - Merde, vous pouvez pas y aller une autre fois et faire une autre enquête à Paris le temps où je suis là?

Il me regarde quelques instants avec des yeux ronds, puis il cligne des yeux comme s'il venait de se souvenir qu'il fallait les humecter pour y voir clair et me dit:

- Si, si, bien sûr! Il suffit que je change la date. Je vais laisser l'affaire que je suis depuis dix-huit mois aux mains des flics de Montpellier afin qu'ils clôturent tout sans moi et je vais me trouver une gentille petite affaire tranquille à Paris. Vous m'aiderez à choisir, d'ailleurs, en fonction de votre livre. On fait ça?

Ouf, je suis soulagée. Je souffle et dis:

- Ah oui, merci, c'est parfait. Il faut que...

Mais je n'ai pas le temps de finir ma phrase.

- Mais vous êtes conne ou quoi?

- Euh, si je peux choisir, je dirais plutôt "quoi"

- Hein? "